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La Macula Lutea | coline termash
20 avril 2010

The Brian Jonestown Massacre and Anton Newcombe

A l’Ouest des États-Unis, depuis le début des années 90 à San-Francisco, une troupe (j’aime appeler ainsi The Brian Jonestown Massacre) réinvente toute la musique populaire pop- rock américaine et anglaise ainsi que l'histoire de celle-ci.
Véritable mixer ovni : The Velvet Underground, la pop élégante anglaise, le folk américain des années 50, des thèmes de western, The Byrds, le B.J.M. a su donner naissance à une œuvre très attachante, variée et rêveuse.
Pas de fleurs ici sauf des couronnes.
Œuvre pléthorique, puisque la moyenne de parution est de un album auto-produit par an. Tous ont leur racine dans le sol historique, mais ils relancent avec bonheur une mise au clair efficace et parfois obscure. Originalité rare, maîtrise et sensibilité artistique sont les points essentiels des compositions d'Anton Newcombe, leader charismatique. Contemporains des Dandy Warhols, il est vrai qu'ils ne rivalisent pas sur le terrain de la superbe élégance de ces derniers, mais la vérité profonde de restitution est diamantaire chez le B.J.M.

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Anton Newcombe

La production du Brian Jonestown Massacre est avant tout le cheminement d'un homme, blessé et dont la composition musicale et le jeu de découverte ( pratique 80 instruments dont certains proviennent d'Orient ) et son interprètation très personnelle sont la seule issue. Car il y a bien du fou dansant et perdu au milieu de son fil tendu entre deux mondes, l'un normatif et l'autre bordeline. On touche à l'intemporelle car le songwriting d'Anton Newcombe est particulièrement efficace.

Cette urgence à survivre a affecté l'histoire du Groupe : 60 musiciens y sont passés, et si la  tyrannie légendaire de son leader n'a pas toujours servi les prestations scéniques, elle a protégé la production d'un galvaudage planétaire.



© Coline Termash

Si je veux faire découvrir ici l'univers déjanté d'Anton Newcombe et de sa troupe atypique, c'est que leur démarche possède une authenticité rare de nos jours : refus des marchands du temple, refus des majors et massacre systématique des possiblités de se faire connaitre.  « Ils sont les facteurs, mais c’est moi qui écrit les lettres, sans moi, ils ne sont rien. » dixit A.Newcombe dans Dig le documentaire qui leur est consacré (avec les Dandy Warhols).

Anton Newcombe  a ce don de décoller de son copier/coller hors normes et déjà créatif. Il sait traiter les mélodies typiques du passé et les mettre en scène en un théâtre fracturé, souvent évocateur des grands imaginaires : « garder la musique en enfer » ( "keep music evil" :  titre du label d’Anton Newcombe)

Hobo psychédélique, punk politique, chercheur de beauté tout simplement,  Anton Newcombe et son Brian Jonestown Massacre viennent de livrer un nouvel album : Who Killed Sergeant Pepper ?

Voici DIG dans son intégralité ! :

 

 

 

 

 

© Coline Termash
reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur

 

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