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La Macula Lutea | coline termash
16 juillet 2010

Les Mites © Coline Termash

mites


Les Mites

La conséquence royale ne sera pas déduite de la somme finale


I

Or, fard ébène,
l'actrice.   

                    (la pièce se décale dans le temps pour cause d’explication)

La chevelure abeillée, elle dit.
Elle est seule,
en fruit de gorge,
géante parmi les tissus géants,   
éclats rouges dans l'ombre parallèle à son masque.


II

Sa réplique longue 
où il est question de midi solaire

de délaissement et de broderie
de laisse enfantine autour de la nuque fine

l’héritier successeur abandonné par l’onagre orange

commence le taire

commence le taire

par soustraction de présence colorisée
par perte simple et brune comme la terre des mites

où il est question de trou dans le trou de la fosse des blés verts à l’heure du milieu 

l'héritier est nu dans les herbes tait-tisse
se tait-pisse
offre au soleil ses écailles légères tapissières et bruyantes des nervures du cinabre
tatouant l'air de sa lune nénuphar et nomade
prévenant ses berges d’une possible arrivée
entre ses roseaux  oxydés tresse des corbeilles vastes et rondes pour des œufs dans la passe entre deux murailles.


                   

où 

à midi         toujours à midi

réverbération frissonnante du premier requiem non prononcé    (à chaque) 

le correct successeur dans ses thermes abandonniques 
va perdre  métronomique  ses cernes focales
et enfoncer son seul battement oculaire et mirettes
cardiaque d’avoir couru entre des visions lointaines
celles-ci ramenées  remontées et rappelées
par la rossinante chevelue et grasse

(ainsi le dit l’actrice)         

puis

aux mues délite des poèmes anciens
pose son talon majeur au centre de la terre et attend les attributs du Ciel
tient en haute estime sa cécité jusqu’à lui faire franchir les orages pater
les soustractions mater

l'eau savante des matières fœtales
le rapporte au port domestique et en verre   à midi   toujours à midi

                    La Rosse

il fait une trace humide sur la terre
déserte sa brûlure mexicaine
se consume d’abeilles épineuses au goulot des culs de verre
se protège en trempe au bord du lavoir de ses tantes

il massacre la terre
afin de creuser le marbre
avec lequel tailler sa voix     interligne
comme le lait de la couturière sous la lampe écorcée
et gobe les fruits des cormiers au-delà du fer 
jusqu’à la dernière poussière des grillons

                                 (L'actrice récite)

il pense aux hélices du langage
s'étend facile sur les traces pneumatiques
au milieu de la nappe conjugale et des coudes nacrés   
barrés de pubis moites.
                                 (L'actrice récite)




                (Où est le père ? se demande  l’auditoire)


III

(Chœur des Ephémères )

L'Arlequin récite le codicille avec
tous les criquets et leurs épouses



Paris, 16 juillet 10

Droits Réservés- Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur.
© Coline Termash


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