Le Seuil des Traînes
Le Seuil des Traînes
I
Le soleil, celui-là, fait un bateau
piqué sur les crêtes.
Oh ! Les abeilles !
Les insectes du Haut.
Dans l’encre des feuilles : ma lecture,
se lit la dentelle d’or de mes tantes,
la paille, à l’envers
mon chapeau, à l’envers
sur la surface des fossiles ophta
qui
font les bonbons d’anniversaires !
Le soleil est au bout de mon enfance.
entre debout je traverse l’instant.
je ne pèse plus
je ne veux pas aller à la mer
II
Je veux l’ombre et l’âge de mon père
/sans vitre, ni fenêtre/
Derrière, quel regard ?
III
A droite : le pignon de mon époque,
face au vent des vallées croisées.
Les fruits ont planté des arbres pour porter le Seuil-Eden :
portique géant
maquis de nos collections géantes
dans les fentes
les parquets cirés
les faïences de pierre
les anses
et la pousse
je ne pèse plus
je ne veux pas aller à la mer
IV
Je m’étends dans mon espèce,
seule petite fabrique pour ma lame.
Elle fend la brillance africaine
danse en crabe dans le filet poisseux
ne brise pas la main
je couds-----
:
je couds l’ourlet de l’entamé,
le regard en timbale,
de l’autre côté.
© Coline Termash Reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur